La Première Nation de West Moberly poursuit une action en justice contre la Colombie-Britannique, BC Hydro et le Canada pour violation des droits protégés par la Constitution en vertu du Traité no 8. Les Nations de West Moberly demandent au tribunal de stopper la construction du barrage du Site C et d'ordonner à BC Hydro de retourner la rivière Peace à son état naturel.
En étant solidaires avec les Nations de West Moberly, vous pouvez défendre la justice, aider à arrêter le barrage et guérir la rivière Peace. AGISSEZ DÈS MAINTENANT.
« Vous n’avez qu’à aller ailleurs »
Le barrage du Site C, le projet public le plus coûteux de l’histoire de la Colombie-Britannique, menace de détruire la dernière portion de la rivière Peace, principale artère du territoire traditionnel des Nations de West Moberly. S'il est réalisé, le barrage du Site C dévastera la capacité de cette Nation autochtone de vivre leur mode de vie traditionnel tel que promis par le Traité no 8.
Le Site C n’est pas sécuritaire
BC Hydro a admis publiquement qu’il existe d’importants problèmes géotechniques avec les fondations du barrage, ce qui les a amenés à désigner l’état du projet comme « code rouge. » Le gouvernement de la Colombie-Britannique a dû entreprendre un examen du projet pour déterminer si le barrage peut même être construit et exploité en toute sécurité, et à quel coût.
Les résultats de cet examen n'ont pas été rendus publics, malgré les promesses du premier ministre. En janvier 2021, le chef Roland Willson a déposé une requête pour obtenir tous les renseignements cachés aux citoyens de la Colombie-Britannique, y compris tous les rapports d’experts.
La vallée de la rivière Peace fracturée
La destruction causée par le Site C pourrait aggraver les préjudices passés et actuels. Les Nations de West Moberly vivent toujours avec les dommages causés par les deux autres barrages hydroélectriques illégaux qui bloquent des portions de la rivière Peace en amont du Site C. Le réservoir W.A.C. Bennett, sur une étendu de 1 800 km2, a inondé les terrains de chasse et oblitérés leurs lieux de sépulture, leurs anciens lieux de rassemblement et autres sites spirituels. Incapables d'accéder à leurs anciennes routes de migration, ce qui était autrefois un « fleuve de caribous » s'est réduit à quelques petits troupeaux. Le méthylmercure – provenant de la végétation en décomposition submergée par le barrage – s'accumule maintenant dans les poissons du réservoir et du bassin versant des environs depuis plus de 50 ans, ce qui les rend immangeables jusqu’à ce jour.
« La Couronne a autorisé tant de développement industriel sur le territoire traditionnel de West Moberly que nous allons perdre toute perspective d'exercer de manière significative les droits conférés par les traités si le Site C voit le jour. »
- Chef Roland Willson, Première Nation de West Moberly
Les Dunne-za occupent les terres le long de la rivière Peace et ses affluents depuis des temps immémoriaux. Le cycle saisonnier des Dunne-za comprend la rivière Peace et ses îles, ainsi que les rivières Finlay, Parsnip, Halfway et Moberly. La rivière Peace est l’artère principale qui reliait l’entièreté du territoire des Dunne-za.
Depuis toujours, les Dunne-za pratiquent un « cycle saisonnier » qui s’organise autour de rêves et de prophéties, ainsi que de leurs connaissances traditionnelles des terres, des eaux, de la faune et des processus écologiques de la vallée de la rivière Peace. Les sentiers le long de la rivière Peace et de ses affluents – y compris dans les hauteurs où le barrage W.A.C. de Bennett se trouve actuellement – étaient utilisés pour accéder aux terrains de chasse, aux sites de rassemblement et pour rencontrer les peuples voisins sur ce vaste territoire. La rivière Peace a donc servi d’artère principale du territoire de Dunne-za et son intégrité est fondamentale pour que les Nations de West Moberly puissent maintenir un mode de vie traditionnel.