Respectons les Traités – sur toute la ligne.
La Nation Crie de Beaver Lake s'attaque aux sables bitumineux – l'un des développements énergétiques les plus importants et à l’intensité carbonique la plus élevée au monde. L'extraction des sables bitumineux a empoisonné l'eau, décimé des forêts entières et détruit les sources d'alimentation traditionnelles du peuple Cri de Beaver Lake.
Les autochtones tracent une ligne dans le sable.
La Nation Crie de Beaver Lake est la toute première à contester et à obtenir un procès sur les impacts cumulés du développement industriel.
Pas un seul projet, pas une seule mine : tous en même temps.
Le temps est venu d'honorer les Traités et de protéger les droits autochtones
Les Traités sont des accords vivants entre les Premières Nations et la Couronne. Tous les Canadiens, autochtones et non-autochtones, sont donc membres des peuples des Traités. Les droits conférés par les Traités des peuples autochtones du Canada sont affirmés et reconnus comme étant au cœur de l'existence même du Canada en tant que nation par la Loi constitutionnelle de 1982.
Pourtant, malgré la noblesse de ces engagements, le Canada continue de transformer les terres comprises dans les Traités, tel le territoire des Cris de Beaver Lake, en zones sacrificielles. Les terres, les eaux et les ressources des Cris de Beaver Lake sont devenues inaccessibles et inutilisables pour exercer les droits de la Nation en vertu du Traité 6.
La Cour suprême du Canada a déclaré que bien que la Couronne ait le droit d'autoriser l’utilisation des terres, le jour pourrait venir où les droits conférés par les Traités deviennent inopérants si la Couronne autorisait une utilisation trop intensive des terres. La Nation Crie de Beaver Lake est déterminée à mettre un terme à la destruction avant d'en arriver à ce point. C'est l'objet du procès des sables bitumineux.
Le temps est venu d'abandonner les combustibles fossiles
Le Canada abrite l'une des réserves de pétrole les plus importantes et les plus sales au monde : les sables bitumineux de l'Alberta. Les scientifiques nous ont averti que continuer à dépendre du pétrole des sables bitumineux présagerait la fin pour le climat en déclenchant la fonte des glaces de l'Antarctique et d'autres points de non-retour. Le changement climatique deviendrait alors inéluctable.
Les communautés autochtones sont de plus en plus à l’avant-garde de la transition vers les énergies renouvelables. Alors même qu'ils luttent contre le géant que les sables bitumineux représentent, les Cris de Beaver Lake solarisent leurs écoles et leurs bâtiments communautaires, exerçant ainsi leur souveraineté énergétique en construisant une alternative à l'économie pétrolière et gazière sur leurs terres.
« La beauté de ce moment est que notre avenir pourrait facilement contenir bien plus que du pétrole et du gaz. Le temps est venu d’instaurer une transition juste, au-delà des combustibles fossiles. La transition allemande, un pays où 400 000 emplois dans le domaine des énergies propres ont été créés, attend d'être reproduite ici », a écrit Crystal Lameman, une Crie de Beaver Lake, dans un éditorial pour le Globe and Mail.
« La Nation Crie de Beaver Lake est très reconnaissante du soutien inébranlable de nos alliés ; vous avez tous fait preuve d'une grande constance et vous êtes venus à notre aide chaque fois que nous avons lancé un appel. Nous chantons vos louanges et vous remercions tous. Personne n'a dit que ce combat serait facile, mais nous savons qu’il en vaut la peine. Ensemble, nous faisons front commun pour la santé et la longévité de notre Terre-Mère. »
-CRYSTAL LAMEMAN, La Nation Crie de Beaver Lake
Les Cris de Beaver Lake appartiennent au groupe des Cris des bois qui font partie du peuple Cri, un des plus grands groupes de Premières Nations au Canada. Le territoire des Cris de Beaver Lake est situé au nord d'Edmonton et comprend une zone de forêt boréale de la taille de la Suisse. Parsemé de centaines de lacs d’eau douce et de rivières, ce territoire abrite des caribous, des orignaux et des élans.